[Dyonis]

Le chef : Quoi ? Dim’ ? Tu le connais ?
Dimitri : Un enculé pareil, ça s’oublie pas, da !
Le chef : T’es sûr ? Parce que Kim dessine comme un casque bleu.
Et Puis … faut dire qu’en plus, il l’a fait sur du PQ…
Kim : Ouais, même que c’est pas du triple épaisseur et qu’on a tous des hémorroïdes.
Le chef : Kim ?
Kim : Oui chef ?
Le chef : Ta gueule Kim
Kim : Ok, chef.
Dimitri : Ouais, je suis sûr. Des gros muscles, des yeux globuleux, des cheveux rasés pour cacher sa calvitie naissante, une petite bite, ça peut être que lui.
Le chef : Comment tu sais qu’il a une petite bite ?
Dimitri : C’est un américain.
Kim : Chef, c’est cool chef, on n’est pas les seuls, chef
Le chef : Kim…
Kim : Je sais chef, je ferme ma gueule.
Dimitri : Derek Mc Figthie, on se retrouve enfin …
Le chef : Et pour ce qui est du démon noir, Dim’, ça te dit quelque chose ?
Dimitri : Ben c’est un noir quoi !
Le chef et Kim : Un noir ???
Dimitri : Ben oui, un noir. Un homme de couleur noire, z’avez jamais vu des films sur la guerre du Vietnam ?
Le chef : Non
Dimitri : Jamais été visité par l’armée américaine ?
Kim : Non, c’est toujours l’armée française qui vient nous voir. Ils essaient de nous refiler un porte-avion pourri.
Le chef : Soit. Qu’avons-nous à craindre de ce Derrick, Dim’ ?
Dimitri : Derek, chef, c’est Derek… et nous avons beaucoup à craindre de lui…
[Et il montre sa cicatrice]

Retour à la casa Banana que nos amis s’apprêtent à quitter.

Derek : Et alors ce qu’il y a de très drôle avec les Russes, c’est qu’ils ont des petites bites.
Marv’ : Comment tu le sais ?
Derek : C’est une pute viet’ qui me l’a dit. Et puis c’est bien connu.
Marv’ : Si tu le dis…
Derek : Ouais, moi si j’aurais une bite de Russe, j’oserais jamais aller chez les putes, ohohooo
Marv’ : Euh, Der’, c’est « si j’avais » qu’il faut dire.
Derek : On s’en fout, et on vérifiera avec celle de Dimitri.
Marv’ [pour lui-même] : Faut que j’arrête de le faire fumer moi…
Derek : Bon, mon frère, c’est par où le village des niaks ?
Marv’ : 487e bananier à gauche, puis champ de bambous sur 600 mètres. Après on se tape un marécage bien crade, puis la jungle et le grand baobab, un arbre typique de la région, où c'est que les bridés ils ont construit leur camp.
Derek : Et pour ce qui est de tes « supers » pièges… ?
Marv’ : T’inquiète, on les évitera. A moins que tu ne décides de bourrer dans le tas comme l’autre fois…
Derek : Je ferai gaffe, mecton. Au fait, y a pas de lapins j’espère ? J’ai horreur des lapins.
Marv’ : Non…
[Soupir]

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[Depaz]

Kim: Qu'est ce qu'il y a de marqué ?
Dimitri: C'est du javanais. Derek en a appris pendant une mission la bas et depuis c'est sa marque de fabrique
Kim: Et ça dit quoi ?
Dimitri:

elle est debout sur mes paupières
et ses cheveux sont dans les miens,
elle a la forme de mes mains,
elle a la couleur de mes yeux,
elle s'engloutit dans mon ombre
comme une pierre dans le ciel

elle a toujours les yeux ouverts
et ne me laisse pas dormir
ses reves en pleine lumiere
font s'evaporer les soleils
me font rire, pleurer et rire,
parler sans avoir rien a dire


C'est français , Paul Eluard, "l'amoureuse"


Kim: Pour de bon ? eh ben...
Dimitri: Non , en fait pas vraiment.
Kim: Ah.
Dimitri: Ca parle de ta mère.
Le chef: Sa mère ? Comment cet enfoiré peut connaitre Kim ? Moi j'ai déja du mal à les reconnaitre les uns des autres....
Dimitri: Derek est un familier des bordels des pays qu'il "visite"
Kim: Ok... je vois... il n'y a pas que le pays qui se fait "visiter"...
Eh, attend un peu toi le ruskov ! Ma mère n'est pas une pute!
Dimitri: Laisse moi finir ma phrase.
Celle sur les "visites" Je la note, je la resortirais.
Appelle moi encore "ruskov" et même ta mère, puisqu'on parlait d'elle, ne te reconnaitra pas.

Donc je disais, Derek est un pilier de bars à putes et c'est la bas qu'il s'impregne de la culture locale, et notamment de son langage fleuri. Il se debrouille dans toutes les langues pour connaitre le prix d'une nuit et les services rendus, mais en dehors de ça c'est vraiment une brêle.Polyglotte? mon cul !
Mais de temps à autres il apprend un mot ou deux qui ne servent pas à obtenir les faveurs de filles de joie et alors il se fait une joie (presqu'un devoir) de l'utiliser dès qu'il en a l'occasion.
Là, visiblement, il revient d'une mission sur l'île de Java et a du fréquenter un bar peu recommandable.
Le chef: Ca me dit pas ce qu'il y marqué
Dimitri: Ca concerne aussi votre mère et je ne suis pas sûr que vous vouliez vraiment l'entendre.
Le chef: Dis moi ça, je veux savoir ce que ce fils de chienne a bien pu ecrire sur elle
Dimitri: Ah, vous y êtes presque (il s'approche et lui dit ce qu'il a lu sur la poitrine de la victime de Derek)
le chef: Ah le.... je n'ai pas de mot assez vulgfaire pour le qualifier !!!
Kim! Va me chercher ce que nous on laissé nos amis vietcong pour "cuisiner" les américains, ca va reservir sous peu.
Ah le rat, le chien galeux, le... le... le...
Dimitri: Puis-je vous suggérer "pédéraste"
Le Chef: C'est une insulte ?
Dimitri: La pire pour Derek. Elle sous entend qu'il préfère recevoir d'un homme que donner à une femme.
Le chef: "Pederaste". Ca lui va plutôt pas mal. Avec ce noir, seul, dans la jungle, pas une seule maison close a moins de 200 km ni un seul village... il peut s'en passer des choses...
Dimitri: Ah ça ! ...
Le chef: Attention, je te vois venir.....
Nous aussi on est dans la jungle et y'a pas de femmes... Mais on est pas de ce genre là !
T'as qu'a voir les bras de mes gars, c'est du solide !
Dimitri: Au début je pensais à des malformations mais maintenant je comprends mieux.
Le chef: C'est pas bien glorieux mais on a fait ce choix pour notre cause, la suppression de tous adorateurs du dieu dollar, au profit des masses laborieuses, jusqu'ici honteusesement exploitées par ces vampires de capitalistes.
Dimitri: (d'une voix pleine d'émotion) Cause qui vaut tous les sacrifices
Le chef: Parlez nous un peu de cet "homme noir". Vous dites que c'est sa vraie couleur ?
Dimitri: Oui, cet homme est noir de naissance
Le chef: Quelle horreur, ça a du être dur à vivre pour ses parents...
Dimitri: Eux aussi sont noirs. C'est leur couleur naturelle
Le chef: Hmmm...Voila qui ne manque pas d'interet.
Dimitri: Cet homme noir doit également être américain et c'est forcement lui qui utilise la banane comme arme, un reflexe surement dû a ses lointaines racines africaines.
Le chef: (pensif) La banane...
Dimitri: Si j'en crois les documents de la CIA interceptés par nos services, les africains ne vivent que de la banane. Maisons, habits, moyens de transport, tout est à base de banane. les armes n'échappent pas à la règle.
Le chef: Ont-ils des spécificités autres que leur couleur ces "noirs"?
Dimitri: Nos archives du contre espionnage font apparaitre qu'ils maitrisent la sorcellerie, qu'ils apprendraient a l'école sur des poupées, seraient dotés d'une particularité physique spécifique à la région et qu'ils seraient de sacrés blagueurs.
Le chef: Une particularité physique ?
Dimitri: Oui
Le chef: Quelle est elle ?
Dimitri: Nous n'avons pas encore réussi à la trouver.
Le chef: La légende veut qu'ils soient droles et qu'ils aient un grand sens du sacrifice, vos confirmez ?
Dimitri: Nous n'avons jamais réussi à en attraper un vivant, je ne peux donc rien affirmer
Le chef: Etranges personnes que ces gens colorés...
Dimitri: Certes.
Le chef: En tout il a fait la preuve de son efficacité,il faut agir et vite. Surtout que l'autre chien d'américain s'est permis des propos plus que déplacés et sur le corps d'un de mes hommes qui plus est.
Une chance que vous parliez javanais...
Au fait...Où avez appris le javanais? Au même endroit que Derek ?
Dimitri: Cette information est confidentielle est relève des missions que j'ai accompli pour mon pays. Vous n'avez pas à en savoir davantage.
On doit préparer notre plan d'action. Il ne faut pas leur laisser l'initiative.

[a suivre]
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