Cet article est la version améliorée et documentée d'un de mes post facebook fait au lendemain d'une excursion un peu particulière à l'aquarium Nausicaa. J'ai pensé en faire une série de BD mais ça se prêtait mal à un découpage correct et simple à suivre.

 

Objectif : Se rendre d’un point A à un point B (situé à 280 km) en empruntant des autoroutes.
Plutôt simple me direz vous.

En réalité pas tant que ça...

 

Par expérience je sais que mon matériel a tendance à me jouer des tours les veilles de grand déplacement: Le déclenchement du voyant "risque casse moteur", juste avant de partir à Disneyland Paris en 2018 m’a laissé un souvenir marquant.
Donc la veille, je mets à jour mon GPS avec les dernières cartes pour éviter toute surprise.

Excellente initiative: la mise à jour est de taille, elle prendra 3h.


Ne reste plus qu'à rallumer l'indispensable et précieux outil ( je suis une merde en orientation) pour voir si tout s’est bien passé et un écran rouge apparaît avec un message ne laissant aucun doute: je vais devoir me passer de ses services....

pas vraiment encourageant

 

En bon planificateur (c’est mon véritable métier) je sors un second GPS et il marche. Magnifique.
Nous l’appellerons GPS2

Jour J:
GPS2 indique 2h48 et un peu moins de 300km de route, nous voilà partis.

Après 2 kilomètres, prévoyant, je vais faire le plein parce que sur l’autoroute ça coûte un bras et que je ne suis pas sûr que ma carte bancaire belge passe en France.
50 euros plus tard, je redémarre et constate que mon GPS (GPS2 donc) est figé. Plus de signal. Et les redémarrages n’y changent rien.

Écran gris, zéro satellite trouvé, icône restée coincée à l'adresse de départ: joie.

Pas grave, au risque d’atomiser mon forfait je sors mon téléphone et sa 4G et c´est parti pour Google Maps.
Bienvenue GPS3.
L'application connait l’adresse et propose un trajet cohérent alors c’est parti.
Trajet "au plus rapide" coché et yooouuuhhhoouu ! A nous les grands espaces et les routes françaises sans trous.

GPS3 commence par m’envoyer dans Bruxelles (pas vraiment l’endroit idéal si on veut gagner du temps) mais j’ai confiance car il m’a signalé d’énormes problèmes sur l'autoroute A16 qu’il me fait éviter grâce à ce subtil détour.
Après avoir visité la moitié de Bruxelles et son périphérique (le ring pour les connaisseurs) c’est l’autoroute.

Je soupçonne une fois de plus mon GPS d'avoir une fonction cachée 'tourisme' tant le trajet proposé est torturé et improbable mais ne connaissant pas les lieux, je suis scrupuleusement toutes ses instructions.

Après moult kilomètres un panneau m’interpelle: A16.
Oui, celle là même que GPS3 m’avait promis d’éviter.

Finalement à part quelques travaux habituels rien de méchant, vraiment pas de quoi s’inquiéter... si ce n’est un mur avec un joli panneau déviation.


Nous devons approcher des élections car la déviation est elle aussi farcie de travaux. La signalisation n'aide pas vraiment et des blocs de béton harmonieusement repartis aux sorties de rond point ne facilitent pas les changements de direction préconisé par Google Maps.

Après quelques minutes à préconiser des demi tours, visiblement contrarié, GPS3 s’éteint.
La 4G fonctionne parfaitement mais il reste imperturbable: pas de connexion, itinéraire introuvable.

Me fiant à mon intelligence (j'ai un Master) je cherche à retrouver l’autoroute en guettant un panneau bleu.
Le bleu n’est pas tendance sur la départementale D601, et après quelques rond point pris un peu au hasard (panneaux « toutes directions ») je finis par visiter la charmante bourgade de Gravelines et son centre-v.... sa place avec une statue de vache plutôt rigolote.

 

C'est là qu'on sent que sans GPS on est est mal.

Après renseignement ici  la vache est en réalité un taureau. Il faut dire que je ne suis pas resté assez longtemps pour en apprécier tous les détails.


Quelques kilomètres plus loin je ferais un arrêt à l’attraction - le bijou - locale: sa centrale nucléaire.

La centrale étant un lieu sensible je me dis que ce n'est peut être pas le lieu idéal pour s’arrêter et chercher du réseau et ré-emprute la D601, direction Loon plage (si vous voulez visiter, y vivre) 

 

Je fais une croix sur GPS3 après de nouveaux essais de résurrection et ressort GPS2 ( je n’avais pas 4 GPS) avec l’infime espoir qu’il reprenne vie. Raté.

Alors que tout semblait perdu (du moins super mal barré) miracle, tel le phœnix, GPS3, probablement piqué au vif que j’en préfère un autre, revient à la vie et nous fait - à regrets - quitter la riante banlieue de Gravelines, dont je garderais un souvenir ému.

Après c’est tout à fait banal, journée au plus grand aquarium d’Europe avec ses requins,  sa raie manta...

En petit on voit moins que c'est flou, non ?

 

 

Heureusement il y a un retour.

Étant à deux pas de la plage, c’est l´occasion de prendre l’air et de découvrir au retour que GPS3 ne souhaite plus continuer l’aventure avec nous.

C'est aussi l’occasion de caser la seule photo correcte de cette journée (1)

 

Par chance GPS2 veut bien reprendre du service cette fois ci (j’ai peut être un ange gardien finalement) et nous propose un chemin sans détour vers la Belgique. C'est parti

Il confirme en passant mes soupçons d'une fonction "tourisme" sur GPS3 puisque le trajet retour se fera presque tout droit et sans jamais passer par Bruxelles...

Avec ses 500km d’autonomie ( non je n’ai pas une Tesla, juste une voiture plus toute jeune qui consomme beaucoup) une pause ravitaillement s'impose pour mon véhicule a moins de 10 km de la maison.

Petite facétie sans conséquence, j'ai pris l’entrée 'camion' et ai dû la reprendre à contresens pour trouver une pompe destinée aux véhicules légers... Pas vraiment rassurant mais homologué par le gérant - et les 3 gouttes d'essence qui restaient ne me laissaient pas l'espoir d'atteindre une autre station...


Pause sandwich et confirmation: GPS2 n’aime pas les stations service et déclare à nouveau forfait.

Fâché contre les sautes d’humeur de GPS3, je décide m'en passer et de faire les quelques kilomètres restants à l'ancienne, sans instruments.

Choix compréhensible mais pas forcément pertinent qui me vaudra un détour de 72 km (36x2) car la sortie habituelle était condamnée pour travaux - il faudra que je regarde le calendrier électoral mais on doit pas être loin d'un vote dans la région - et que les occasions de faire demi tour sont rares sur autoroutes.

 

Demain, promis, j’installe Waze (2).
(GPS4?)

 

"ce qui importe dans un voyage ce n'est pas la destination, c'est le chemin" disait le sage.(3)

 

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Ce voyage sera aussi l'occasion de constater que je ne me souviens plus du code de la carte bancaire que j'ai commandé (il y a longtemps) spécialement pour des voyages à l’étranger...

Ayant vu la chose en réservant mes billets j'avais quand même du liquide et finalement ma carte belge passait à cet endroit.

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Non, ce n'est pas devenu un blog voyage.

 

 

 

 

(1). Cette photo prouve que ce n'est pas la faute de mon téléphone, même si en intérieur je maintiens que c'est en partie sa faute

(2). Le GPS intégré sera une option ou même LA option, qui décidera de ma prochaine voiture. 

(3)  si j'en crois mes recherches internet:

"Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout"  - Philippe Pollet-Villard

"L’important, ce n’est pas la destination, mais le voyage en lui-même" - Robert Louis Stevenson

« Le plus important, ce n’est pas la destination, mais les mésaventures et les souvenirs que l’on crée le long du chemin. » - Penelope Riley

 

 

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